Le disjoncteur maxillaire vous aide à retrouver un beau sourire. En attendant, pendant le traitement, l’adaptation au quotidien peut s’avérer compliquée. En particulier au moment des repas. Comment manger avec un disjoncteur maxillaire ? Y a-t-il un régime alimentaire particulier à adopter ? Clinadent vous partage son avis éclairé.
Disjoncteur maxillaire : de quoi s’agit-il ?
Certaines personnes sont concernées par des problèmes de largeur de mâchoire. Dans ce cas, les molaires de l’arcade du haut peuvent se déplacer vers l’intérieur, ce qui crée un décalage avec les mâchoires du bas. La mâchoire supérieure est constituée de plusieurs parties différentes. Une structure centrale se charge de les relier. Lorsqu’elle n’assure plus son rôle, il est nécessaire de prévoir la pose d’un disjoncteur maxillaire. C’est le rôle de l’orthodontiste de poser un diagnostic complet et personnalisé justifiant ou non de l’intérêt de poser un tel appareillage.
Concrètement, le disjoncteur maxillaire vise à résoudre plusieurs problèmes de palais et de mâchoire, dont l’endomaxilie (ou palais trop étroit). Parmi les autres indications, citons les chevauchements et rotations des dents. Sans prise en charge avec un traitement adapté, cela peut créer des gênes au niveau de l’articulation et de la respiration, notamment la nuit. La structure intermaxillaire est en croissance jusqu’à 16 ans. Le disjoncteur maxillaire convient aussi bien à un traitement chez l’enfant que chez l’adulte.
Le traitement orthodontique avec disjoncteur au palais ne dure généralement pas plus de quelques mois, généralement six mois. Bien souvent, il ne s’agit que d’une première étape qui s’inscrit dans une prise en charge plus globale. Le patient peut alors être amené à porter des bagues ou des gouttières dans un deuxième temps. Dans les cas les plus complexes, une chirurgie bi-maxillaire peut compléter la pose du disjoncteur. Il faut distinguer le disjoncteur maxillaire du disjoncteur mandibulaire, un autre type d’appareil dentaire.
Comment manger avec un disjoncteur maxillaire ?
Peu importe la durée de traitement prévue, l’efficacité d’un appareil dentaire et les délais avant les premiers résultats dépendent en partie de la coopération du patient. D’où l’importance d’adopter les bons réflexes dès le début. Avec un disjoncteur maxillaire au palais, il s’agit surtout de veiller à garder une bonne hygiène bucco-dentaire… et à surveiller son alimentation ! Les premiers jours, et éventuellement après chaque consultation de contrôle, il est normal de ressentir quelques douleurs passagères. Au cours des premières heures, il est même difficile d’avaler sa propre salive. Dans tous les cas, avec ou sans gêne, privilégiez une alimentation à base de produits mous, liquides et / ou mixés. Comme la soupe et la purée, par exemple. Vous pourrez ensuite revenir à un régime alimentaire normal, une fois la gêne disparue. En revanche, durant toute la durée du traitement avec disjoncteur maxillaire, il est formellement déconseillé de manger certains aliments, parmi lesquels :
- les bonbons (mous et durs) ;
- les chewing-gums ;
- les caramels :
- le nougat ;
- le pop-corn ;
- tous les aliments collants de type Carambar, Twix, Mars, etc.
En effet, ces aliments durs et collants risquent de fragiliser l’appareil et de ralentir son action. Et si le port d’un disjoncteur maxillaire était l’occasion rêvée pour passer à un régime alimentaire plus sain ? Pour autant, rassurez-vous, et surtout vos enfants s’ils sont concernés par ce type d’appareil, tous les types de sucreries et gourmandises ne sont pas à bannir pour autant. À condition de les consommer avec modération, tout excès de sucre étant mauvais pour les dents et pour la santé en général, vous pouvez vous autoriser quelques gâteaux. Les glaces et le chocolat sont aussi compatibles avec le disjoncteur maxillaire. Les aliments cuits, comme la viande et les légumes, ne posent pas de problème particulier. Nous vous conseillons néanmoins de les couper en petits morceaux pour faciliter la mastication avec l’appareil. Attention aussi au pain, aux noix et aux fruits à noyau.
Il est vivement conseillé de se brosser les dents deux fois par jour et de nettoyer scrupuleusement son appareil. Vous pouvez compléter cette mesure d’hygiène buccale par l’utilisation de fil dentaire ou de jet dentaire ainsi que du bain de bouche. En cas de problème avec votre appareil, consultez en urgence votre orthodontiste qui saura apporter une solution adaptée à la situation.
Autres conseils pratiques pour bien supporter son disjoncteur
Au-delà de la consommation d’aliments adaptés à votre appareille, veillez à ne jamais forcer sur votre disjoncteur maxillaire. C’est pourquoi il est préférable de ne pas mettre les doigts dans la bouche et de jouer avec les parties métalliques. Vous risquez de casser voire de tordre votre appareil. De la même façon, éviter de vous ronger les ongles ou de mâcher vos couverts ou le bout d’un crayon ou d’un stylo. Même sans contact direct avec l’appareil, cela exerce une pression inutile sur les dents, ce qui peut perturber le traitement orthodontique. En cas d’irritation ou de blessure localisée au niveau des joues ou de la langue, appliquez de la cire ou du gel fourni par votre orthodontiste.
Le disjoncteur maxillaire nécessite un brossage des dents plus précis, en particulier au niveau des molaires. Pensez également à bien brosser le vérin de l’appareil au niveau du palais. Avec le disjoncteur maxillaire, sachez que c’est au patient d’activer l’appareillage régulièrement. Généralement, la première activation du mécanisme se fait dans les deux premiers jours qui suivent la pose. Il s’agit d’introduire une clé dans l’orifice qui se trouve à l’avant du vérin. Puis poussez la clé vers l’arrière. Si l’opération est indolore, vous pouvez ressentir une légère sensation de tension et une sensibilité du côté des incisives et des molaires. Dans certains cas, elle peut s’étendre jusqu’au nez entre les yeux. Vous ne tarderez pas à constater l’apparition d’un espace entre les incisives supérieures, qui se réduira avec le temps. On parle de diastème interincisif pour caractériser ce phénomène. Votre orthodontiste vous expliquera précisément la démarche à suivre.
Il faut attendre plusieurs semaines pour observer les premiers résultats. Pour soulager les éventuelles douleurs, le praticien peut vous prescrire des antalgiques légers de type paracétamol. Vous pouvez également vous les procurer en pharmacie sans ordonnance.
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