Combien de temps on garde un appareil dentaire ?

La durée d’un traitement orthodontique dépend de plusieurs facteurs. À commencer par la nature du problème à traiter. S’agit-il de corriger le mauvais alignement d’une ou plusieurs dents ou de réduire un décalage entre les mâchoires ? Ou encore de résoudre un diastème (les célèbres « dents du bonheur ») ? L’appareil dentaire ne sera pas le même, et la durée du traitement non plus. De quelques mois à plusieurs années, Clinadent vous aide à estimer combien de temps garder un appareil dentaire.

Combien de temps garde-t-on un appareil dentaire en moyenne ?

En moyenne, un patient garde un appareil dentaire 18 mois. Les écarts de durée peuvent pourtant être importants. Cette durée peut varier entre 6 mois pour un traitement rapide et efficace et plus de 30 mois pour les cas extrêmes. La durée est plus courte chez l’enfant que chez l’adolescent, et plus courte chez l’adolescent que chez l’adulte. Ainsi, un adulte pourra porter un appareil à bagues jusqu’à 22 mois. Le port d’une gouttière dentaire est généralement plus limité dans le temps, entre 12 et 18 mois.

Par durée du traitement orthodontique, on entend plus spécifiquement la durée du traitement actif et le temps de contention. On parle de traitement actif pour l’appareillage fixe, dont le plus connu est l’appareil multibagues. La phase de contention désigne le collage d’un fil sur la face interne des dents après la première phase active. Pour rectifier un diastème ou corriger la position d’une seule dent, six mois peuvent suffire. Des appareils de biostimulation peuvent accélérer la durée des soins. 

Durée de l’appareil dentaire : quels facteurs entrent en jeu ?

En plus du problème initial, la durée du traitement dépend aussi des éventuelles complications. Sans parler de l’assiduité et du comportement du patient qui jouent bien entendu un rôle clé. Parmi les principaux facteurs qui influencent la durée du traitement orthodontique, on retrouve :

• Les problèmes d’encombrement dentaire, de décalage des mâchoires ou d’alignement des dents qui nécessitent l’extraction d’une ou plusieurs dents définitives. Ce sont souvent les prémolaires qui sont concernées. Certaines anomalies plus rares concernent un décalage antéropostérieur des mâchoires. Dans ce cas, une chirurgie plus importante peut rallonger la durée du traitement.
• La sévérité du problème initial à résoudre. Les cas complexes et la combinaison de plusieurs malformations à corriger prolongent la durée du traitement.
• L’âge du patient et le potentiel de croissance. Plus on s’y prend tôt, plus le traitement est rapide. Cela est principalement dû au fait que la densité de l’os de la mâchoire augmente avec l’âge. Or, l’appareil orthodontique stimule l’os par pression et traction sur les dents à redresser.
• La coopération et l’implication du patient. Il ne s’agit pas seulement de se rendre régulièrement chez l’orthodontiste pour les réglages, mais aussi d’appliquer ses conseils. Par manque de motivation, certains jeunes patients sont par exemple réticents à porter les élastiques, pourtant essentiels. Par ailleurs, le régime alimentaire et l’hygiène bucco-dentaire sont d’autres facteurs importants. Les praticiens déconseillent généralement les chewing-gums, les caramels, les bonbons, les pommes, la baguette et tout autre aliment dur et collant.
• Dans le cas d’un appareil amovible, il faut le garder aussi longtemps que possible pour ne pas ralentir le processus. Si une attache se décolle, consultez votre orthodontiste sans attendre.

Indirectement, le budget peut aussi jouer un rôle. Un patient au budget limité peut se tourner vers un traitement de compromis, solution acceptable mais qui ne correspond pas à l’option idéale, et donc plus lente à faire effet. Concernant la régularité des consultations de suivi chez l’orthodontiste, cela dépend encore une fois du patient et de l’appareil. Pour des bagues, l’orthodontiste fixe un rendez-vous en moyenne toutes les cinq semaines. Parfois, il s’agit juste de contrôler l’évolution du traitement. D’autres fois, il s’agit de resserrer les bagues pour modifier les forces de traction. Il est normal de ressentir de légères douleurs dans les jours qui suivent. Souvent, l’orthodontiste prescrit des anti-douleurs pour anticiper. Des douleurs persistantes et anormales sont des motifs valables pour prendre un rendez-vous et vérifier le bon déroulement du traitement orthodontique.